Castor et Pollux
Tragédie lyrique de Jean Philippe Rameau (1683-1764) représentée pour la première fois par l'Académie Royale de Musique, le 24 Octobre 1737.
En 2014, pour le 250 ème anniversaire de sa mort, Jean-Philippe Rameau est à l’honneur. A cette occasion Chorum a intégré à son programme des concerts des 29 et 30 novembre un extrait de Castor et Pollux.
Sans conteste, la tragédie lyrique la plus forte de Jean-Philippe Rameau, Castor et Pollux est l’œuvre où il porte à un point de perfection la dimension théâtrale et dramaturgique, nous emportant dans le tourbillon de passions violentes et contradictoires de quatre personnages littéralement pris dans l’écheveau de leurs émotions : Castor, Pollux, Phoebé et Télaïre.
Le bruit et la fureur culminent dans le chœur des démons.
Acte Quatre, scène IV
Le Théâtre représente l'entrée des enfers, où l'on descend par des rochers escarpés. Dans le fond est une caverne, qui vomit des flammes, et dont le passage est défendu par des monstres, des spectres et des Démons. Pollux veut prendre la place de son frère Castor parmi les morts, mais à la demande de Phoebé les démons veulent l’effrayer par leur danse et leur chant.
CHŒUR DES DÉMONS.
Brisons tous nos fers :
Ebranlons la terre,
Embrasons les airs ;
Qu'au feu du tonnerre
Le feu des enfers
Déclare la guerre :
Brisons tous nos fers.
Jupiter, luimême,
Doit être soumis
Au pouvoir suprême
Des enfers unis.
Ce Dieu téméraire
Veutil, pour son fils,
Détrôner son frère ?
Brisons tous nos fers, etc.